Né en 79 à Chicago, cet artiste très engagé pour sa communauté utilise l’argile comme médium de prédilection.

Il s’exprime par des sculptures, des installations, et réalise parfois des performances mêlant sculpture et musique. La sélection d’œuvres réalisée par la Whitechapel Gallery couvre son travail sur une vingtaine d’années, allant de ses débuts dans la poterie à ses créations plus récentes, et incluait aussi des pièces sélectionnées par l’artiste lui-même.
L’exposition a été pour moi assez difficile à aborder : sur mon échelle de « l’art contemporain est hermétique », on était à peu près à 4/5. Des objets qui n’ont pas toujours de forme reconnaissable, petits et monumentaux, quelques encarts en anglais qu’il faut lire avec attention mais qui restent un peu trop courts pour vraiment pouvoir s’en imprégner. Les pièces les plus figuratives m’ont cependant touchée, comme celle en photo de Une et qui présente une femme que l’on a visiblement rabaissée au niveau d’objet et engluée dans du béton, ou cette étonnante série de masques (ci-dessous).

Mais moi, je voulais surtout vous parler de vidéo, car cette exposition abritait un petit trésor : une vidéo créée par l’artiste que je n’ai pas pu retrouver ailleurs sur le web. Et qui m’a beaucoup touchée.

Un court métrage puissant, évocateur, libre !

On m’a dit à la fac qu’un film ou une vidéo, c’était avant tout de la texture, et en voyant A clay sermon de Theater Gates, j’ai trouvé cette idée tout à fait juste.

Elle durait environ 15 minutes, et j’y ai vu un autoportrait collectif, un instantané d’un travail et d’une recherche que l’artiste mène sur plusieurs fronts :

– architectural : les images sont tournées dans une ancienne manufacture de briques, dans le Montana, au cœur des montagnes. Vous verrez des fours, des toits, des entrepôts. L’image fait la part belle au décor. Rien n’est récent, on voit des fours sous la neige, des choses usées, des pièces et des murs « dans leur jus ».

– artistique : beaucoup d’objets en argile et en céramique sont là : on voit le travail en direct, l’élaboration, le façonnage au tour, la fin de cuisson, mais aussi des sculptures un peu partout entreposées dans le bâtiment. Les images récentes sont aussi entrecoupées d’images d’archives. Le lieu est visiblement un espace de transmission et de partage autour de l’argile.

– sonore et musical : cet aspect de bout du monde est magnifiquement habité par l’artiste et son groupe de musique, The Black Monks. Au milieu de toute cette neige, de ces montagnes, de ces œuvres plus ou moins abstraites en terre, de cet endroit un peu désolé, on chante, et on danse ! Cuivres, synthé, éléments de gospel et improvisation jazz : la scène finale m’a transportée. On y voit The black Monks s’exprimer avec passion, autour d’un autre personnage silencieux : une sorte d’amphore en terre de 2m de haut, autour de laquelle tous les musiciens évoluent. Leur harmonie, leur lâcher-prise et leur bien-être ensemble sautent aux yeux et on a qu’une seule envie : les rejoindre pour aller danser ou les écouter en direct !

– J’en viens donc au dernier point : tout ce travail est intensément basé sur la solidarité et la collaboration, et ça se voit. Jeunes et vieux sont présents et travaillent ensemble, faisant vivre un lieu qu’on aurait pu croire abandonné.

Cette vidéo est un remède parfait à des yeux habitués à un bain de Netflix et d’Hollywood – les miens ne font pas exception ! Ici, on est sur un terrain intergénérationnel, un peu âpre et rugueux, mais habité, passionné, solidaire, créatif et chaleureux. Un bain qui fait du bien !

Theaster Gates nous montre ici, non pas un travail solitaire et isolé, mais bien une réflexion sur le collectif et l’histoire, avec une dimension sonore qui apporte de la profondeur et de l’intensité.

Si on ne le connaît pas encore, cette exposition est donc l’occasion de le rencontrer (ne manquez surtout pas la vidéo!). Et si on connaît, on appréciera sûrement la finesse de ses références, son art afro mingei et ses références à la spiritualité. Allez y jeter un œil et une oreille si vous avez l’occasion !

Whitechapel Gallery, Londres
Du 29 septembre 2021 au 9 janvier 2022, gratuit

En 2010, les élus du SYBERT ont pris la décision de relocaliser le traitement des déchets verts reçus en déchetterie : le co-compostage au champ des déchets verts en mélange avec des effluents d’élevage permet en effet de limiter les transports, de réduire les gaz à effet de serre et de fournir aux agriculteurs un amendement de qualité.

Le fonctionnement de la filière

Une fois déposés en déchetterie, les déchets verts suivent un long parcours pour être valorisés en co-compost. D’abord broyés, ils sont ensuite emmenés sur les parcelles des agriculteurs partenaires du SYBERT. Là, ils sont mélangés à des effluents d’élevage, puis retournés une fois par mois pendant quatre mois par la CUMA des Nobles pratiques, partenaire clé de la filière. Les tas formés s’appellent des andains et peuvent mesurer plusieurs centaines de mètres de long.

Deux mois de maturation sont ensuite nécessaires, à l’issue desquels les paramètres agronomiques et les teneurs en métaux lourds sont analysés par un laboratoire. Si les résultats transmis à l’exploitant sont conformes, il peut épandre le compost sur ses parcelles selon les recommandations de la Chambre d’Agriculture.

Le co-compost représente un atout important pour la qualité des sols, car il améliore leur structure durablement et favorise la vie de la microfaune. Aussi, en plus de fournir des nutriments nécessaires au développement des plantes, il permet sur le long terme d’obtenir un sol vivant et équilibré.

L’ensemble des coûts de la filière (broyage en déchetterie, transport au champ, retournements des andains, analyses de compost, suivi) est pris en charge par le SYBERT. La participation demandée à l’exploitant est l’apport d’effluents d’élevage, la réalisation de l’andain sur un terrain approprié et au final l’épandage du compost.

Agriculteurs, rejoignez la filière !

Le lundi 30 septembre 2019 aura lieu une matinée de présentation dédiée aux agriculteurs locaux. Elle sera organisée conjointement par le SYBERT et la Chambre d’Agriculture et se tiendra au lycée agricole Granvelle de Dannemarie sur Crète. Une explication détaillée du fonctionnement de la filière et des apports pour le sol sera suivie d’une démonstration de retournement d’un andain à l’exploitation agricole du lycée. Des agriculteurs déjà impliqués seront aussi présents et pourront apporter leur témoignage. Les agriculteurs intéressés sont invités à participer à cette rencontre (contactez le SYBERT sur compostage@sybert.fr pour plus d’informations).

Ne jetez rien en plastique dans vos déchets verts !

Pour le bon fonctionnement de la filière, la qualité du compost produit est essentielle. C’est pour cela qu’il est absolument nécessaire que les déchets verts déposés soient bruts, et ne contiennent aucun plastique ni aucune autre matière. Bien que des contrôles soient effectués, il est très difficile de repérer un pot de fleur, un sac ou une étiquette en plastique oublié : la vigilance est donc de mise ! Les conséquences peuvent être importantes, car une fois épandus, les plastiques peuvent être ingérés par le bétail ce qui représente un risque grave pour la santé des animaux.

De plus, c’est aussi un bon indicateur de la viabilité de vos projets d’investissement : si vous payez une forte fiscalité, c’est peut-être le moment d’investir dans d’autres projets. Ces projets pourraient vous permettre de faire baisser vos impôts tout en vous assurant une rente, utile pour la retraite par exemple. Cela vous servirait aussi de savoir combien vous pouvez placer de côté pour mettre votre famille à l’abri du besoin. Dans tous les cas, réaliser un investissement passe par la juste évaluation du bien dont on dispose pour l’année et pour les années qui suivront.

Mais le simulateur d’imposition n’est pas utile seulement aux contribuables les plus imposés : en cas de petit budget, cela peut tout aussi bien vous être utile! Ainsi, ne laissez plus votre budget vous dépasser. A la fin de la simulation, vous saurez exactement combien vous devez épargner pour payer votre imposition sans soucis le moment venu et combien vous pouvez dépenser librement.

Utiliser une simulation d’imposition ne prend pas beaucoup de temps mais vous aidera à aborder l’avenir sereinement et sans inquiétude. Vos finances sont maitrisées. Pour le remplir, vous n’avez besoin que de vos revenus de l’année 2015 et des informations concernant votre foyer fiscal. Ensuite, vous n’avez plus qu’à vous laisser guider.

Le Postillon a été dans les quartiers concernés pour goûter un peu à l’ambiance. Deux habitantes du quartier des Martyrs (Presqu’île) nous expliquent qu’ici, personne n’a été consulté. Seront-ils relogés ? Où, à quel prix ? Chez des bâilleurs privés, publics ? Quand ? Mystère ! L’une d’elles nous dit : « On n’est pas assez biens pour le projet Giant ». En attendant, la SNCF est libre de laisser ses déchets à l’air libre, à une dizaine de mètres des habitations, dans une enclave lui appartenant. « Bientôt, on aura les rats », ironise une autre habitante.

Quartier Esplanade, des voisins et habitants nous disent qu’une haute tour ici : « ça va être moche ». Les personnes rencontrées s’interrogent sur le futur stationnement des voitures et sur l’aspect esthétique des constructions. De très grandes tour ici ne paraissent pas les emballer.

Dans sa communication à propos de ces projets, la mairie s’enorgueillit de l’aspect écologique des quartiers à venir, mais pour l’ADES, en ce qui concerne les tours, cela relève un peu de la poudre aux yeux. Selon l’Association Démocratie Ecologie Solidarité(2), de très hautes tours sont difficilement compatibles avec une utilisation maîtrisée de l’énergie : « Il est certain que de par leur taille et les sollicitations auxquelles elles sont soumises (charge, vent, etc), les tours consomment beaucoup plus de matériaux au m² que n’importe quel autre type de bâtiment. Et de surcroît, elles consomment plutôt du béton et des aciers, c’est-à-dire, des matériaux à très fort contenu énergétique. Elles sont aussi dotées de réseaux intérieurs beaucoup plus denses (électricité, sécurité, courants faibles, circuits de commande, etc). » Même des panneaux photovoltaïques sur les façades ne changent pas le lourd coût pour l’environnement d’une tour.

Par ailleurs, l’élu vert Gilles Kuntz relève, sur son blog, que « le projet Presqu’île comme celui de l’Esplanade n’a pas été présenté aux élus ». L’architecte, Christian de Portzamparc(3) complète : « c’est la première fois que je conçois un projet avant d’avoir rencontré les habitants ».

Et sinon, une grande tour, c’est quand même convivial ? On a été parler avec les habitants et voisins des trois Tours pour recueillir quelques impressions. Celles-ci ont été assez nuancées : nous avons eu des personnes très enthousiastes, disant connaître leurs voisins et s’entraider beaucoup, d’autres au contraire semblant ne pas s’intéresser le moins du monde à la vie de leurs voisins. Nous avons aussi entendu dire que, les ascenseurs de ces tours desservant des étages différents, ce sont eux qui crééent les affinités : on se connaît selon son ascenseur. On nous dit aussi qu’il y a, dans la tour Belledonne seulement, entre 35 et 40 médecins, généralistes comme spécialistes. Le milieu, plutôt aisé, rendrait-il l’ambiance plus calme ? La concierge de cette même tour nous donne son avis : « Les habitants ne se connaissent pas trop. La fête des voisins, c’est toujours les mêmes qui viennent, il y a pas beaucoup de gens qui viennent. […] Les gens se croisent mais pas dans les mêmes ascenseurs, ils se disent bonjour, comment ça va, mais pas plus. Si je ne dis pas bonjour, ils ne disent pas bonjour non plus. » Cependant, « ils sont aimables dans l’ensemble ». Des habitants aimables mais distants : les trois tours semblent un milieu sans histoires – sauf lorsque l’on nous parle des suicides, car « les gens savent qu’ici ils peuvent le faire ».
Rien à voir avec les habitats auto-gérés, dont nous parle une jeune femme de la Maison de l’architecture. Plusieurs familles se rassemblent autour d’un architecte et mettent en place une nouvelle forme d’habitation, à plusieurs, en portant une attention forte à l’environnement et à la convivialité.

En termes de protection de l’environnement ou de convivialité, ce n’est pas dans les grandes tours qu’il faut chercher l’innovation.

(1) source : City local News : http://www.citylocalnews.com/actualite/2011/05/13/les-trois-tours-seront-cinq
(2) source : ADES : http://www.ades-grenoble.org/wordpress/2011/06/09/les-projets-de-tours-doivent-etre-abandonnes/
(3) cité par Gilles Kuntz, http://www.gilleskuntz.fr/

Une adhésion pour la saison coûte 10€, et tout le matériel est fourni. « L’argent ne doit pas être un frein », nous dit une salariée de l’association. « En fait, il n’y a pas de suivi obligatoire aux ateliers, mais au bout d’un certain temps, on demande aux adhérents de s’engager dans un projet artistique sur le plus long terme. Ces projets sont importants car ils valorisent ce qui a été fait en atelier : pour les arts plastiques, ce sont des expositions, pour le théâtre, les conte et le chant, [ce sont] des représentations, en partenariats avec d’autres organismes. L’an dernier, par exemple, les conteurs ont pu participer aux Arts du Récits. Et pour l’atelier écriture, généralement les projets sont croisés avec d’autres ateliers, comme celui du théâtre. »

L’association aime aussi que tout le monde puisse prendre part aux décisions : les adhérents font complètement partie du conseil de l’association, ce sont eux qui proposent des projets, de nouveaux ateliers, des sorties culturelles. Ces sorties sont importantes car elles nourrissent la pratique artistique, l’imaginaire, et elles peuvent être suivies d’un pot.
Car Solexine c’est aussi des temps festifs, des repas partagés, un bar géré par les adhérents… un vrai lieu de vie!
Et parallèlement à toutes ces activités artistiques, un atelier de formation à l’informatique et à internet est aussi proposé.